« Plan cancer 2021-2031. Une stratégie décennale pour faire reculer le cancer en France »
En France, la lutte contre le cancer s’est construit dès 2003 autour de plans nationaux, portés au plus haut niveau de l’État par les présidents de la République, visant à mobiliser les acteurs de santé publique autour de la prévention, du dépistage, de l’organisation des soins, de la recherche, de l’accompagnement du patient, de ses proches et de l’après cancer.

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer et des 8 èmes Rencontres de l’Institut national du cancer, le jeudi 4 février 2021, le président de la République Emmanuel Macron a dévoilé la nouvelle stratégie décennale de lutte contre le cancer 2021-2031. Ce quatrième plan ambitieux, vise à « réduire significativement le poids des cancers sur la santé et la vie quotidienne des Français ».
Le plan cancer : 234 actions identifiées, 65 engagées en 2021
Ce sont 3,8 millions de français qui vivent ou qui ont eu à vivre avec un cancer, c’est pourquoi le Gouvernement s’est vu renforcer la lutte contre les cancers en proposant un tout nouveau plan. En effet, décliné sur dix ans contre cinq ans en 2014, ce plan entend améliorer la prévention, la prise en charge et l’accompagnement des patients.
Il bénéficiera d’une augmentation de budget de 20% soit 1,75 milliard d’euros afin d’atteindre des objectifs ambitieux avec notamment la réduction de 60 000 par an les cancers évitables. En effet, cette maladie cause 157 000 décès, ce sont 1000 nouveaux malades chaque jour en moyenne en France.
3 axes prioritaires pilotée par l’Institut national du cancer
Prévention et dépistage : Emmanuel Macron vise « une génération sans tabac » en 2030.
En présentant la stratégie décennale contre le cancer, le chef de l’État a également indiqué la prévention contre le tabac et l’excès d’alcool visant une future « génération sans tabac ». Le chef de l’État promet davantage de dépistages. Le tabac et l’alcool restent au centre de la stratégie.
«
Je souhaite que la génération qui aura 20 ans en 2030 soit la première génération sans tabac de l’Histoire récente.
» Emmanuel Macron, Président de la République.
En effet, il promet d’agir sur le prix, l’extension des espaces sans tabac et des campagnes d’information sur sa toxicité.
L’Institut National du Cancer a pour ambition de réduire de 60 000 par an le nombre de cancers évitables. Sur un total de 153 000, on estime que 40% des cas pourraient être ainsi évités. En effet, ces cas sont attribuables à des facteurs de risque modifiables comme le tabac, l’alimentation, l’exposition aux UV ou encore à la sédentarité.
« Si tous les moins de 20 ans arrêtaient de fumer demain, la mortalité par cancer diminuerait de 40% dans les 5 ans
», selon l’institut Curie.
De ce fait, l’INCA souhaite convaincre de plus en plus de Français à participer aux trois dépistages organisés mise en place : pour le cancer du sein, le cancer colorectal ainsi récemment, le col de l’utérus.
Chaque année en France, ce sont 9 millions de personnes qui participent à l’un des trois programmes de dépistage organisé. Leur objectif est de porter ce nombre à 14 millions en 2025.
L’accompagnement : Une meilleur qualité de vie des patients
Le nouveau plan prévoit aussi, de réduire le nombre de malades gardant des séquelles douloureuses à un patient sur trois.
« Avec l’amélioration de la survie aux cancers et la chronicisation de la maladie, le poids des séquelles s’accroît », rappelle l’INCA.
L’amélioration du taux de survie des cancers de mauvais pronostic
Lutter contre les cancers dont le pronostic est mauvais se trouve être le troisième axe de ce nouveau plan contre le cancer. En effet, ce dernier objectif consiste à « améliorer significativement » le taux de survie des cancers à mauvais pronostic, c’est-à-dire ceux dont la survie à cinq ans est inférieur à 33%, tels que les cancers du pancréas ou du poumon.
S’ajoute à ça, une « priorité forte » : les cancers de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte. Ainsi pour améliorer la guérison et la qualité de vie, l’attention portera sur « les innovations thérapeutiques et la structuration à long terme d’un suivi personnalisé ».
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